Il est 23h00.
Vous regardez les posts de vos amis sur les réseaux sociaux avant votre crise existentielle quotidienne planifiée autour minuit.
Tout va pour le mieux, comme cela devrait toujours se passer.
Tout à coup, vous voyez ce que vous n'osiez même pas redouter.
Sur un fond type wallpaper étoilé, vous pouvez lire :
"If opportunity doesn't knock, build a door".
Tout s'arrête.
Vous remontez la page et voyez que la personne responsable de cette publication est Émilie.
Elle a pourtant le même niveau d'anglais depuis qu'elle a appris les jours de la semaine en CP.
Vous avez même un doute sur sa compréhension de cette citation, ce qui ne fait qu'augmenter votre
frustration.
Vous faites un exercice de respiration, celui que votre psychologue vous a appris après votre dernière
crise de rage.
Puis vous tentez de reprendre le cours de votre activité, non sans aller sur le profil d’Émilie pour masquer
ses postes histoire de ne jamais revivre cette expérience.
Jamais ?
Il est 23h06, et c'est un wallpaper type dune de sable que vous voyez désormais.
Vous savez ce qu'il va se passer, mais vous ne pouvez vous empêcher de faire face à l'horreur.
Vous lisez:
"You say I dream too big. I say you think too small".
Maëva.
Vous avez oublié de cacher les publications de Maëva.
Vous connaissiez pourtant son potentiel basic bitch, mais dans un instant d'inattention ce fait vous a échappé.
Erreur impardonnable.
Vous vous mettez à crier.
Oubliées, les méthodes de respiration et les bonnes résolutions.
Vous n'en pouvez plus, et voilà votre crise existentielle qui arrive en avance.
Vous cédez et ne reprendrez conscience qu'au petit matin, incertain :
était-ce un cauchemar ?
Pourtant, selon une étude, partager ce type d"inspirational quotes" serait mauvais pour la santé humaine.
Les gens lisant volontairement ce type de citations ont en effet 57% de chance de mort spontanée par implosion du cerveau.
De surcroît, les gens exposés involontairement de manière régulière voient leur chance de cancer augmenter de 420%.
Et ce risque s'étend sur des génération : on estime que les arrières petits enfants de personnes concernées par l’exposition aux inspirational quotes (volontaire ou involontaire) perdront en moyenne 48 points de QI par rapport au QI moyen des enfants pré-inspirational quotes.
Enfin, 73% des tueurs avouent qu'ils ont été exposés à des inspirational quotes moins de 24h avant leurs crimes : les quotes augmenteraient donc l'agressivité.
L'exposition à ces quotes parait bénigne, pourtant les risques sont réels. Votre santé est en jeu.
Arrêtez de polluer nos morals.
Arrêtez d’essayer de nous motiver.
CREDITS
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